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Maryse Guerlais
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Biographie
Naissance
à Nantes
Décès
(à 55 ans)
Nantes ...
Activité

Militante féministe

Professeure à L'IUFM (Institut de Formation des Maîtres)
Autres informations
Domaine
Droits des femmes
Titres honorifiques
Chevalière dans l'ordre national du Mérite
Œuvres principales
Création à Nantes de l'Espace Simone de Beauvoir , lieu regroupant 32 associations féministes.

Maryse Guerlais née le 17 mars 1952 est morte à Nantes le 27 octobre 2007.C''est une militante féministe et une intellectuelle humaniste[1]

«  Parmi tous les scandales que sont les différents modes d’oppression, de violence, de ségrégation, de discrimination dont l’humanité est porteuse, s’est imposé à moi celui de l’inégalité entre femmes et hommes »

— Maryse Guerlais, Discours de réception dans l’Ordre national du Mérite, 2001

Biographie[modifier | modifier le code]

Premières luttes féministes[modifier | modifier le code]

A 16 ans au Lycée Gabriel Guist'hau de Nantes, "la prise de conscience de l'aliénation des femmes alimente déjà sa révolte, stimule sa curiosité intellectuelle et son goût de la lecture ", c'est ainsi qu'elle apparaît dans le Dictionnaire des Féministes, prenant part au revendications lycéennes de mai1968[2],. Dès 1972, étudiante à la Faculté des Lettres de Nantes, elle participe aux luttes  en faveur l'IVG et de la contraception, contre les violences faites aux femmes,la prostitution, les discriminations dans la formation et l’emploi, le silence et l’infériorisation des femmes dans les savoirs académiques, le sexisme ordinaire dans les médias et la publicité, l’absence des femmes dans les lieux de pouvoir.[3] Dans ses combats elle rejoint Renée Broustal[4], première déléguée régionale aux droits des femmes pour la région des Pays de la Loire.

Un espace pour les femmes[modifier | modifier le code]

En 1988 elle participe à la création de l’association « Espace-femmes », préfiguration de l’Espace Simone de Beauvoir[1] dont elle est co-fondatrice en 1992[5]. Cet Espace est « un  regroupement  unique en France de 32 associations féministes et féminines, lieu central d’accueil, d’information, d’orientation et d’action pour la défense  des droits des femmes, dans tous les domaines[6] ». Il est inauguré par Véronique Neiertz, secrétaire d’État aux Droits des femmes. Maryse Guerlais en est la présidente de 2001 à 2004, elle y engage de nouvelles luttes pour la parité et contre les violences faites aux femmes[5]. Associant toujours réflexion et action, l'Espace organise débats et conférences.( Annie Ernaux, Françoise Héritier, Danielle Sallenave et bien d'autres viennent alors à la rencontre des Nantais·e·s. L'Espace est un lieu d'échanges de propositions, de mobilisation, de solidarité[3].

La conférence mondiale de Pékin[modifier | modifier le code]

Elle représente les associations de l'Espace Simone de Beauvoir à la quatrième  Conférence Mondiale de Pékin sur les femmes et au forum des O.N.G. (189 pays participants) en 1995[5]. Elle en fait la présentation et l’analyse  dans un dossier, intitulé: «  les instruments internationaux pour la défense des droits des femmes ».

Féminisme de recherche et enseignement[modifier | modifier le code]

Parallèlement à son engagement féministe, elle est d'abord surveillante puis professeure de français en collège et lycée tout en préparant une thèse qui porte sur le Discours médical et la spécification des femmes dans l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert. Elle analyse comment les encyclopédistes justifient rationnellement la domination masculine[5]. Titulaire du CAPES, elle enseigne à L'institut universitaire de formation des maîtres d'Angers puis de Nantes. Associant recherche et pratique, construction du savoir et rôle des enseignant·e·s (??), elle travaille en interdisciplinarité avec Denise Orange[7], sur la lecture,l' écriture et l' apprentissages en sciences avec des albums documentaires .

Thèse féministe[modifier | modifier le code]

  • Guerlais Maryse, Discours médical et spécification des femmes dans l'encyclopédie.Thèse, Nantes B.U., [s.l.] [s.n.],

Articles[modifier | modifier le code]

  • « Lire l’Encyclopédie »En collaboration avec le Groupe d'intervention Lettres Nantes Littérature /Année 1981/ pp.20 à 39. Fait partie d'un numéro thématique: L'institution littéraire.
  • Compte rendu de sa  thèse : Discours médical et spécification des femmes dans l’Encyclopédie, Rencontres Floresca Guépin[8], mai 1990.
  •  Vers une nouvelle idéologie du droit statuaire : le temps de la différence de Luce Irigaray », Nouvelles Questions Féministes, no 16/18, 2e trimestre 1991 [présentation en ligne].
  • « Ouverture de l’Espace S. de Beauvoir ; un projet inscrit dans l’histoire nantaise », Bulletin du Centre audio-visuel Simone de Beauvoir, Paris, mai 1992[9].
  • « Temps de Parole », rubriques dans La Tribune de Loire-Atlantique, 1982 à 1987[10].
  • « L’Espace Simone de Beauvoir, trois questions à Maryse Guerlais », Ouest-France, .
  • « La parité c’est l’égalité aux postes de décision », interview, Presse-Océan, .
  • Les réseaux de connivences masculines », réponse aux questions sur la parité, Ouest-France  .
  • Lettre à Manuel Val, directeur de Charlie-Hebdo, Nouvelles réactions féministes, Action  n°6, .
  • Articles et éditoriaux in Lettre d’info de l’Espace S. de Beauvoir, 1992 à 2005[11].

Émissions de radio féministes sur Radio Atlantique,années 1980

[Dossiers  et synthèses[modifier | modifier le code]

  • Dossier : « Pour un centre des femmes : historique, projet et engagement. », Nantes 1988, Espace S. de Beauvoir. Centre des archives du féminisme à Angers.
  • Dossier : « Les Instruments internationaux pour la défense des droits des femmes : femmes et droit international. Convention de 1979. Conférence de Pékin 1995 » (Analyse et commentaires), mars 1996, Espace S. de Beauvoir, Centre des archives du féminisme.
  • Tableau des principaux courants de pensée contemporaine en ce qui concerne les femmes, octobre 1999, « atelier sur les femmes », Espace S. de Beauvoir.Centre des archives du féminisme.
  • Tableau : « Perspectives de genre représentées par un arbre », mars 2001, Espace S. de Beauvoir, Centre des archives du féminisme.]

Hommage et Distinction[modifier | modifier le code]

En 2000 son travail et son engagement pour la dėfense des droits des femmes lui valent la reconnaissance publique et elle est nommée Chevalière dans l’Ordre National du Mérite[12].

En 2017, dans le cadre de la féminisation des noms de rue à Nantes et en hommage à son engagement féministe , un nom de rue lui est attribué dans le nouveau quartier Malakoff-Saint-Donatien[13].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Historique Espace Simone de Beauvoir », sur www.espace-de-beauvoir.fr (consulté le )
  2. « Dictionnaire des féministes. France - XVIIIe-XXIe siècle », sur www.puf.com (consulté le )
  3. a et b « Maryse Guerlais – militante féministe », Nouvelles Questions féministes, vol. 27,‎ , p. 143 (DOI 10.3917/nqf.271.0143, présentation en ligne).
  4. « Renée Broustal: le féminisme français endeuillé »
  5. a b c et d Bard, Christine., Dictionnaire des féministes : France, XVIIIe-XXIe siècle (ISBN 9782130787204, OCLC 971611292, lire en ligne)
  6. François Koch, « Maryse Guerlais », sur LExpress.fr, (consulté le )
  7. « Denise Orange-Ravachol Data BNF »
  8. « Floresca Guépin - Archives municipales de Nantes »
  9. Dictionnaire de Nantes, Presses Universitaires de Rennes, (ISBN 978-2-7535-2821-5), Article Féminisme; p.420
  10. « Archives du journal La Tribune - CHT Nantes »
  11. « Lettres Info Espace Simone de Beauvoir Nantes »
  12. Décret du 15 mai 2000 portant promotion et nomination.
  13. « Nantes. Vingt noms de rues de femmes en plus en 2017 – Ouest-France – France actualité », sur www.franceactualite.fr (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]


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